quinta-feira, 14 de agosto de 2014

Diálogo de Civilizações Viagens ao Fundo da História em Busca do Tempo Perdido. Gérard Dédéyan. «La période de l’Antiquité montre des échanges entre l’Orient et l’Occident qui sont décisifs, mais non synchronisés. C’est d’abord le rayonnement de la sagesse grecque qui retient l’attention…»

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La Rencontre entre Orient et Occident, Confrontation ou Fondement d'un Humanisme?
«Nous avons, à Montpellier, le souvenir d’un grand orientaliste, René Grousset, historien des croisades et de l’Asie, qui a acquis toute sa formation à l’Université de Montpellier avant d’être le conservateur de plusieurs musées d’art oriental à Paris. René Grousset a écrit de nombreux ouvrages sur les relations entre l’Occident et l’Orient, sur les civilisations chinoise et indienne, et donc c’est dans l’esprit de René Grousset que j’essaierai d’aborder ce thème: La rencontre entre Orient et Occident, confrontation ou fondement d’un humanisme. Le titre donné à ce colloque, Occident, Orient: dialogue de civilisations, est, je pense, très bien approprié. Il convient beaucoup plus qu'un titre comportant des noms comme Europe, Asie, car, dans les définitions de l’Europe et de l’Asie, il y a des contraentes géographiques et les frontières sont, dans ce cas, bien précises: Caucase, Oural, etc. Pour René Grousset, l’Europe est allée jusqu’à l’Indus lors de la conquête d’Alexandre le Grand, mais, en revanche, avec la conquête ottomane, l’Europe proprement dite s'est rétrécie. Les Balkans faisaient-ils partie de l’Europe aux XVI et XVII siècles? Y a-t-‘il eu dans cette reencontre multiséculaire Occident et Orient, de manière au moins intermittente, une forme d’humanisme, c'est-à-dire cette position philosophique qui met l’homme et les valeurs humaines au-dessus des autres valeurs?

L’Antiquité
La période de l’Antiquité montre des échanges entre l’Orient et l’Occident qui sont décisifs, mais non synchronisés. C’est d’abord le rayonnement de la sagesse grecque qui retient l’attention: dans la culture grecque il faut mettre en évidence les valeurs spirituelles et les valeurs philosophiques. Platon, par l’interrnédiaire de son disciple Socrate, affirme déjà l’immortalité de lâme, la nécessité de remonter vers le monde des idées. Aristote, le précepteur d’Alexandre le Grand, un peu plus tard, au début du IV siècle avant J.-C., définit un univers limité, hiérarchisé, qui s’offre globalement à lemprise, à l’approche de la pensée humaine. Il se fonde sur la logique, la science, mais, pour lui, le point de départ reste quand même la métaphysique.
Il faut retenir aussi les valeurs politiques de la civilisation grecque, en particulier celles apportées par l’orateur Périclès à Athènes au V siècle. Il réduit les pouvoirs de l’aristocratie au bénéfice de la démocratie; Platon lui-même a écrit, au siècle suivant, un dialogue qui s’appelle La République».

In Gérard Dédéyan, La Rencontre entre Orient et Occident, Confrontation ou Fondement d'un Humanisme?, Diálogo de Civilizações, Viagens ao Fundo da História em Busca do Tempo Perdido, Reitoria da Universidade de Coimbra, 2003, Imprensa da Universidade, Coimbra, 2004, ISBN 972-8704-37-2.

Cortesia da U. de Coimbra/JDACT